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C'est le bébé qui fait le Papa ou le Papa qui fait le Bébé ???
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C'est le bébé qui fait le Papa ou le Papa qui fait le Bébé ???
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2 août 2007

A quoi pensent les futurs pères ?

Article trouvé sur Famili.fr

Je vous livre ce premier article. Ce que j'apprécie dans ce type de lecture, c'est que cela permet de cerner certaines choses. Maintenant, la finalité de ces lectures n'a pas l'effet escompté sur moi. C'est peut être pour cela que je me suis mis à faire dans le plus pragmatique, en vous racontant la grossesse de Charlotte !!!

Ceci dit, j'integrerais des articles de ce type durant mon récit.

PS: A la fin de l'article, on dit: "N'hésitez pas à vous confier", je crois qu'en ce qui me concerne, c'est fait !!!!

L'entrée en paternité

La bandelette a viré au bleu
Ca y est, vous allez être papa. Imperceptiblement, votre vie change déjà et rien ne sera plus comme avant. Vous étiez deux, vous allez être trois. Si la grossesse est aujourd'hui reconnue comme une période d'intenses bouleversements physiques et psychiques pour la future maman, on passe davantage sous silence la lente métamorphose du futur père. Tandis que les femmes éprouvent la maternité dans leur corps - d'abord l'arrêt des règles, ensuite les seins qui gonflent et le ventre qui s'arrondit, puis les vigoureux coups de pied du bébé signifiant que la vie est bien présente en elles, et enfin l'accouchement - les hommes se promènent dans un monde un peu abstrait et assistent en spectateurs à cet extraordinaire événement. Pas étonnant si doutes et questions se bousculent dans leur tête. Non, la grossesse n'est pas un long fleuve tranquille pour les futurs papas.

Devenir père ne va pas de soi
Tout comme la femme, l'homme doit quitter le statut d'« enfant de.. » pour celui de « parent de... ». Et inévitablement les questions surgissent : quel père vais-je être ? Suis-je capable de l'être ? Pourquoi n'ai-je pas encore la fibre paternelle ?... Eh oui, devenir papa ne va pas de soi. C'est plus difficile qu'il y a vingt ou trente ans. Le rôle des pères a évolué et les hommes ne savent plus très bien où ils en sont. Le pater familias d'antan a disparu, à quel modèle pouvez-vous vous raccrocher ? Lequel inventer ?

L'image de son propre père
Consciemment ou non, l'image de son propre père sert de référence dans cette difficile transformation. D'un point de vue fantasmatique, vous devenez son égal. Le nouveau papa est fier d'avoir pu faire un enfant comme lui, mais en même temps, un ancien sentiment de rivalité teinté de culpabilité renaît au plus profond de son être. Du temps où, petit garçon, il était jaloux de son père ce qui l'empêchait de s'approprier sa mère... Que vous ayez été aimé, haï ou rejeté pour absence ou indifférence, il reste un repère pour la vie. On fera comme lui, mieux, que lui ... ou le contraire. Aujourd'hui, beaucoup de futurs papas se plaignent de l'absence de leur père pendant leur enfance. Certains expliquent leur désir d'enfant par l'envie de continuer la lignée familiale, quelle qu'elle soit, mais surtout par celle de pouvoir donner enfin ce qu'ils n'ont pas reçu.

La succession des générations
Pour tous les hommes, l'accession à la paternité représente de façon inconsciente un des moments de votre existence où vous êtes confrontés à votre propre mort. Devenir père, c'est admettre la succession des générations qui disparaissent pour laisser place aux suivantes et c'est accepter ainsi de se retrouver en première ligne. Le jeune homme insouciant, sans horaires et toujours prêt à faire la fête, va devoir faire la place à un papa responsable et à la hauteur. Un adieu à la petite enfance en somme. Quelques futurs pères expriment également la peur d'être piégés. Leur liberté fout le camp, ils seront à jamais responsables de ce petit être à venir. Et cela peut donner le vertige ! Ils perçoivent aussi le bébé comme un rival et peuvent se sentir déjà exclus d'une relation fusionnelle qu'inconsciemment ils envient.

La « couvade »
Sans le savoir beaucoup éprouvent un sentiment de frustration mêlé de jalousie parce qu'ils ne portent pas l'enfant dans leur ventre. Toutes ces raisons éclairent le comportement de certains futurs pères : ils « profitent » de la grossesse de leur compagne pour prendre quelques kilos et avoir des maux de dos, de dents ou le plus souvent de ventre. Ces manifestations psychosomatiques (le corps exprime les conflits psychiques) s'expliquent, en partie, par le désir de s'identifier à la future maman. Dans certaines sociétés traditionnelles, les rituels culturels autour de la naissance permettent d'associer le père à la grossesse de sa femme. Rien de tel chez nous où la couvade (le joli mot pour désigner ces rites) n'a pas cours ! Il ne reste plus aux hommes qu'à mettre en maux ce qu'ils ne peuvent dire en mots ...

La sexualité au centre des discussions
Des questions existentielles ont beau être soulevées, la vie continue avec ses joies, ses petits soucis... et ses rendez-vous amoureux. Se préparer à la paternité tout en gardant ses prérogatives d'amant demande une certaine adaptation. Pour tous, la question de la sexualité est au centre des discussions. Durant la grossesse, après l'accouchement, elle change et c'est troublant : « Ma compagne ne veut plus faire l'amour, je déprime », « je n'ai plus envie d'elle, son corps me dégoûte » ou bien « c'est formidable depuis que ma femme est enceinte ! » Il n'y a pas de normes. Certains couples voient leur désir dopé, d'autres au contraire verront les feux de l'amour s'éteindre pour se rallumer plus tard. Vous avez de quoi perdre vos repères...

Des blocages fréquents
Pendant la grossesse, la future maman se tourne vers l'intérieur : elle est centrée sur son bébé et le reste n'a parfois plus grande importance. Pour vous, c'est une période délicate : vous ne vous sentez pas encore père mais c'est une femme déjà mère que vous retrouvez dans votre lit. Vous pouvez être désarmé devant cette image que vous vivez comme interdite. La grossesse de sa femme renvoie à sa propre mère nous portant dans son ventre. Or, on ne peut pas faire l'amour avec cette dernière ! Il n'est pas non plus facile d'avoir des relations sexuelles épanouies avec une femme qui change de corps et qui en héberge un autre à l'intérieur. Dès que le bébé grandit dans le ventre de sa mère, il peut vous perturber dans votre sexualité. Les blocages sont fréquents. Parfois, c'est la peur de faire mal au bébé qui domine ou bien celui-ci est considéré comme un « voyeur » parce qu'il assiste aux relations sexuelles de ses parents.

Un besoin de se conforter dans son identité masculine
Le désir peut s'amenuiser et les étreintes se raréfier ou disparaître pendant un temps. Face à leur femme qui se transforme, les hommes ont besoin de se conforter dans leur identité masculine et de se rassurer. D'où un investissement professionnel ou sportif à outrance, des aventures extraconjugales parfois, les sorties entre copains ou la recherche de compagnie masculine... selon les professionnels, ces comportements sont assez fréquents. Est-ce parce qu'on y exprime, entre hommes, un certain nombre de sentiments et d'inquiétudes que les réunions de pères dans les maternités ont de plus en plus de succès ?

De nombreuses interrogations
Tout ce qui tourne autour de l'accouchement suscite le plus vif intérêt, et les questions sont nombreuses : « Suis-je obligé d'y assister ? Vais-je tenir le coup ? Quelle est ma place ? » Derrière ces interrogations multiples et respectables se cachent la peur de l'hôpital et du sang, la crainte de se laisser déborder par l'émotion ou celle de compromettre à jamais la sexualité future du couple. L'accouchement est une situation traumatisante pour tous. La femme a la chance d'y être active et elle ne peut y échapper alors que l'homme... Son rôle n'est pas défini et son absence n'empêchera nullement le bébé de naître ! Alors il a parfois envie de fuir.

Un choix qui vous appartient
Au moment de la naissance, les pères sont confrontés à leur impuissance devant la souffrance de leur femme, à la culpabilité qu'elle entraîne, à la crainte de la mort (dont le risque est toujours présent même s'il est devenu rare), et au souvenir de leur propre naissance. La majorité des pères répondent présent à l'accouchement parce qu'on leur a demandé d'y être. La peur du reproche, de passer pour un dégonflé ou de faire « vieux jeu » sont autant de sentiments qui traduisent le piège dans lequel ils se sentent enfermés. Ils peuvent aussi venir par amour et ne sont pas là pour assister à la naissance de leur enfant mais pour y participer. Aucun modèle et aucune obligation n'existent, c'est une question d'histoire personnelle et de négociations à l'intérieur du couple, et les réponses appartiennent à chacun.

Devenir père, c'est dans la tête !
Quoi qu'il en soit, tous les professionnels de la naissance sont d'accord pour souligner que ce n'est pas l'accouchement qui fait le père (ni la mère). Devenir père ne se réalise pas dans la force. C'est un long travail de maturation psychique, et être présent ou non à l'accouchement n'y changera rien ! Certains hommes se sentiront à l'aise avec leur future paternité dès les premiers jours de la grossesse, d'autres ne réaliseront ce qui leur arrive que lorsque le bébé commencera à manifester sa présence, d'autres encore ne deviendront pères qu'à la naissance ou même plus tard. Que ce soit un premier enfant ou le dernier d'une grande famille ne changera pas grand chose à l'affaire : devenir papa, c'est bouleversant. Si les hommes ne portent rien dans leur ventre, ils portent tout dans leur tête... et c'est parfois lourd !

Mieux vivre la grossesse au masculin

Ce qu'il faut faire pour passer cette période plus sereinement.

Soyez-vous même

N'essayez pas de jouer au super héros si vous avez l'impression que tout s'effondre à l'intérieur. Acceptez de passer par cette période de doute et de questionnements, cela fait partie du « devenir père ».

N'hésitez pas à vous confier

Car ça va mieux en le disant. Parlez de vos inquiétudes à vos amis qui sont déjà passés par là, au médecin qui suit votre femme ou à votre propre père si vous vous sentez à l'aise avec lui. Renseignez-vous sur la possibilité que vous offre la maternité d'assister à des « réunions de pères ».

Participez

C'est ainsi que l'inconnu devient connu ! Dans la mesure du possible, accompagnez votre compagne aux consultations prénatales, aux échographies, aux séances de préparation à la naissance... Pourquoi ne pas lui suggérer l'haptonomie, qui accorde aux deux partenaires une place privilégiée ?

Discutez ensemble de tout ce qui concerne votre bébé

Sera-t-il allaité au sein ? comment va-t-il être gardé ?... Cela le rend plus réel.

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C'est le bébé qui fait le Papa ou le Papa qui fait le Bébé ???
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